J O Y E U X A N N I V E R S A I R E ! ! !
Ça y est, nous y sommes !!!! Voila 1 an et oui déjà, 1 an que nous caracolons à travers 14 pays, sur des routes, des chemins, des pistes pleines de dos d’ânes, de nids de poules et d’autruches, à rencontrer la police, les militaires, les cracheurs de feu et autres arroseurs de pare-brise aux feu rouge, les vendeurs de tous poils; les douaniers, les frontières en tous genre, neuves ou décrépits, des vélos, souvent de voyageurs, des taxis fous en tous pays, des bus, des collectivos et autres tuc-tuc, des camping-car mini à extra-long. Des chiens, petits ou grands, avec ou sans poils, bien ou mal portant, dont une certaine nous a littéralement adopté !!! et bien sure, sans oublier nos amis… les garagistes, qui, outre le fait de réparer (ou pas) le combi, nous offert une belles collections de jambes …
Heu, on a dit « de jambes » !!!!!!
Frontière de Macara – Equateur-Pérou
TRAN-QUILLE !!! De plus la route de Vilcabamba est superbe et goudronnée. Ici, tout le monde est bien aimable, hormis le manque de coopération flagrante de l’imprimante, reine des ces lieux !!! Sans photocopie de tel ou tel papier, impossible de bouger !! Le temps passe, mais surtout on ne s’énerve pas. Finalement, tout est ok, juste à acheter l’assurance. Au choix… Une à 30 dollars, l’autre à 20 dollars pour un mois !!! En temps normale, compter 20 pesos le mois.
Nous prenons la direction de l’océan. La route traverse des paysages encore vert pour, finalement, s’échouer dans le désert qu’est le bord de mer péruvien.
Le choc est grand, entre Vilcabamba et cet région de l’Équateur, et le nord du Pérou. Tout est sécheresse, désert, saleté, unique tache de couleur, les sacs plastiques qui tourbillonnes, s’accroche aux quelques herbes et finalement donnent l’impression d’être la seule chose qui pousse et se multiplie à l’infini.
On nous annonçait une petite station typiquement péruvienne où la jet-set s’empresse de venir pendant la saison, une oasis au milieu du désert !
Seul le prix prohibitif du ceviche, poisson cru mariné dans du jus de citron, nous permet de croire à cette histoire. Mais… on c’est régalé !
Piura
Donc pour la nuit ce sera Piura ! Je crois, non en fait je suis sure, que ce sont les pires routes de tout notre voyage, je dis bien route et non piste ! Suite au phénomène El Niño, très important de cet année, les routes déjà très abimées et jamais vraiment réparées, sont plus que délabrées, avec des parties manquantes, des nids d’autruches et parfois des couvercles de bouches d’égouts manquants, en plein milieu de la rue !
Piura, c’est aussi l’univers des tuc-tuc.
Nous traversons donc la ville en faisant attention, aux gens (qui ne regardent pas), aux motos (aux chemins aléatoires), aux chiens (aux chemins encore plus aléatoires), aux autobus (très, très, très pressés), et bien sur aux tuc-tuc (qui se prennent pour des motos et des autobus à la fois !!!!)
En plus, ils font de gros travaux, en fait une nouvelle route, avec des déviations plus compliquées. Du coup, pour rejoindre notre camping (merci Garmin !) nous nous retrouvons à prendre un raccourci (???!!!???) le long du canal. La trouille de ma vie (une de plus !).
Tout commence tranquille…
Petit à petit, on se sent seul…
Et puis ça deviens une piste de sable, et on commence à sentir le cul du combi qui se balade. Ne surtout, surtout pas s’arrêter !!!!
Imaginer glisser avec le combi dans le canal est déjà effrayant, mai en plus il n’est pas question que je mette le petit doigt dans cette eau qui semble porter toute les maladies du monde.
Finalement nous arrivons à bon port, le camping « Porta Verde » nous tend les bras…
Et les chiens… les pattes !!!! Nous sommes donc accueilli par une flopée de chiens, dont le fameux chien péruvien, le chien sans poil !!!
Le toucher est plutôt surprenant, la peau est parfois lisse, parfois épaisse, leur température est plus élevée que les autres chiens. On en a vu avec une touffe de poil sur la tête, style punk !!!!
Nous resterons 2-3 jours, le temps de faire un peu le tour des choses à voir. Le lieux est agréable malgré le manque de douche, mais il y a beaucoup d’espace, de quoi satisfaire mistinguette chien, pour ses joggingsssss matinaux !
Pimentel
Le paysage varie, de désert avec sel, à désert avec quelques végétaux ou encore désert désert avec mirage !
Direction Chiclayo, ou plutôt Pimentel, petit village en bord de mer, avec son tout pimpant « malecon » et sa trèèèèèès grande jetée.
Le village n’a rien de particulier, si ce n’est qu’il est à 2 pas de Lambayeque et son fameux musée. De plus le lieux est paisible en cette période, et il y a la PLAGE !!!
Museo Tumbas Reales del Senior de Sipan
Nous ferons donc la visite du « Museo Tumbas Reales del Senior de Sipan » (les tombes du seigneur de Sipan).
Le musée est vraiment bien fait et très intéressant. Il y a beaucoup de choses présentées et une reconstitution de la tombe du seigneur de Sipan. Cette tombe a été découverte par la police, enfin, en quelque sorte ! L’histoire raconte que la police saisie de magnifiques objets volés par les pilleurs de tombes, les « huaqueros ». La police contacta le directeur du musée de Lambayeque de l’époque, qui pu ainsi lancer des recherches, il y a de cela presque 30 ans.
Les fouilles durèrent environ 1 an, avant de faire cette magnifique découverte de la tombe du seigneur de Sipan. Le site, alors, ne ressemblait qu’a deux collines érodées par les pluies. Les pyramides seraient datées de 290 à 300 après J.-C. Nous sommes en plein dans le culture Mochica au nord du Pérou ( 200 à 700 après J.-C.)
Le musée est tellement complet, que nous ne visiterons pas le site en lui-même.
Site de Tucume
Dans la ville de Tucume, on peut clairement dire que les routes n’existent plus…
Via une piste, somme toute, tout à fait correcte comparée à la route dévastée, nous arrivons au site de Tucume.
Il ne reste plus que quelques collines d’adobe, un mélange d’argile et de paille en forme de brique séchée au soleil, des quelques 26 pyramides présentes sur une superficie de 220 hectares.
La culture Lambayeque l’occupa jusqu’à l’invasion Inca, elle fut sans doute un haut de lieu de la culture Sipan (Lambayeque), avec des influences de cultures Mochica et Tiahuanaco, soit de 600 à 11oo après J.-C.
Le musée est petit, mais sont intérêt est un peu effacé, surtout après avoir vu celui du Seigneur de Sipan.
La balade est un peu longuette, nous grimpons au sommet d’une colline, une vrai, en cailloux !!! et dominons les alentours. Une partie du site semble fermée suite aux intempéries du début d’année. Sur le chemin du retour, nous prenons notre temps et faisons nos propres découvertes …
Des pieds de tomates… incroyables non… les pieds sont gigantesques et grimpes, eh oui le pied de tomate adore s’étendre et grimper dans les arbustes, par exemple, et du coup, arrive à s’épanouir dans cet environnement … hostile !!!
Comme à la maison !!!! Ou nous rendions malade de jalousie pas mal de nos voisins et parents !!! Avec 2 pieds, nous avions des tomates jusque décembre, et sans produits chimiques !!!!!Et des petites chouettes, toutes mimis.
Rien d’archéologique, certes !!!! Nous ne sommes pas encore des Indiana Jones !!!
Voila, il est temps de quitter notre jolie petit bout de plage…
Pour Chachapoyas, bien plus dans les terres, plus près de la cordillère, une longue route nous attend, avec une pause dans un spot au village de Bagua Grande…
Le paysage évolue et se transforme au fils des kilomètres, de façon radical.
Nous quittons, petit à petit, un univers aux tons plutôt uniforme et fade…
Pour laisser place à une végétation plus verdoyante et épanouie. Les montagnes se font de plus en plus présentes et surtout plus hautes…
Nous voila parti à l’assaut des Andes, magnifique !
Et puis un moment, c’est le bond ! Un bond non pas le temps, mais dans un lieu, nous avons l’impression avoir été transporté en Asie !!!!
Les rizières s’étalent tout au long de la rivière. Certaines sont déjà récoltées et ils brulent ce qui reste, d’autres sont à peine en train de pousser et d’autres encore sont à leur pleine maturité et explosent par leur couleur verdoyante.
Nous prenons un réel plaisir à prendre cette route, les paysages sont splendides. Et nous ne sommes pas au bout de notre émerveillement.
Bagua Grande
La ville semble vraiment très animée, mais nous n’en profiterons pas. Direction le spot iOverlander, le « Rio Hotels ».
Avec une vue imprenable sur la rivière, le « Rio Utcubamba ». Piscine, douches, wifi, le tout plus ou moins accessible. Néanmoins, l’endroit est agréable, le week-end la musique joue jusqu’aux environs de 20 heures, ce qui fut notre cas. Rien d’insupportable… Disons que ça nous remet au gout du jour concernant la musique de boite de nuit sud-américaine !!!! Chouette !!!
Après cette étape, nous reprenons la route, et c’est avec une grande satisfaction que nous découvrons des paysages tout aussi splendides que la veille.
Encore quelques kilomètres et…
Chachapoyas
Une petite ville que l’on a beaucoup apprécié, la place est vivante et agréable et la ville est agrémentée d’une longue rue piétonne où se mélangent, restos, cafés et toutes sortes de petites boutiques en tout genre. On dégustera avec un rare plaisir un expresso, tout aussi rare. Un peu plus loin, derrière la place une petit marché ou l’on dégustera des sortes de petits beignets frits servi avec du fromage le tout baignant dans du miel…
Sur la place il y a un minuscule musée, gratuit avec guide, qui nous donne un petit aperçu des sites des environs et présente des momies.
Nous profitons plusieurs jours de notre spot, la cours de l’hôtel Kuelap, avec douche et eau chaude !!!!
C’est l’endroit idéal pour se lancer à l’assaut du site archéologique de Kuelap.
Kuelap
Après une quarantaine de kilomètres et un bout de piste à peu près correct, nous trouvons un superbe parking accompagné de son non moins superbe bâtiment, la station du téléphérique.
Tout d’abord nous prenons le tout flambant neuf téléphérique !!! Une grande passion, pour moi !!!
C’est tout simplement vertigineux !!!! Ça commence par une très loooooooongue descente, puis une plus courte à flanc de montagne, tout en bas, la-bas au fond, hop on remonte, je n’ose même pas imaginer à quelle distance du sol nous sommes, mais cela me parait énorme. Puis viens la remontée, loooooooongue et un peut venteuse. Si je devais me décrire je dirais que j’avais le cœur au bord des lèvres, l’estomac dans les chaussettes, les boyaux à l’envers et pale comme un linge, un vrai tableau de Picasso !!!! Bref, le téléphérique… une vrai passion !!! Et en plus, y’a le retour !!!! Ne pas y penser, surtout ne pas y penser…
Le site est vraiment superbe, il mérite (presque!!!) de se faire une si grosse frayeur, heu 2 grosses frayeurs, aller-retour !!! Faut vraiment être maso !!!
Après une volée de marche, apparait la forteresse et son immense mur de granit rose. Elle semble cernée le sommet de cette montagne, le tout à une altitude d’environ 3 000m. La vue est spectaculaire sur 360°.
La forteresse est connue pour son système d’entrée. Au premier abord tout semble normal, mais au fur et à mesure que l’on pénètre à l’intérieur de la forteresse, le couloir se réduit, jusqu’à ne laisser passer qu’une personne. Et là, les Chachapoyas jetaient des pierres et des flèches… Le piège se referme !!! L’autre entrée, elle, est encore plus radicale, après 35 m elle fini… en précipice ! Sympa les Chachas, non !!!!
Le site est couvert d’une centaine de maisons circulaires, donc on peu encore apercevoir les bases, avec des motifs. Certains représenteraient des yeux de félins, ou de poissons etc.
Le site fut découvert en 1843, les premières fouilles vers 1967, alors que le site était quasi recouvert par la végétation.
Aujourd’hui, le site encore habité par quelques locaux… à l’air plutôt… revêche ! Je n’irais donc pas leur chatouiller le menton !
Bonus
kuelap total from J Vincent on Vimeo.
Mais, il est temps de rentrer !!!! Eh oui, rentrer ! Pas le choix, il faut prendre ce foutu téléphérique !!! Ce coup-ci, cerise sur le gâteau, ci tant est que ce soit un gâteau, le vent c’est levé ! Pas le petit vent tout mimi, non, bah non, sinon ce ne serait pas drôle. Non, le VENT, où tu te balances comme un pendule (légère exagération, mais légère …). Le monsieur qui se trouve avec nous doit le prendre souvent, il semble travailler ici. Il nous annonce, tranquillement, que c’est tous les jours à la même heure que le VENT se lève ! Cool, aurait pu prévenir non !!!! Bref, je suis passée du portrait de Picasso à puzzle, complètement déconfite. Demain, c’est promis, j’arrête tous les trucs qui ne touchent pas le plancher des vaches !!!!
Finalement nous sommes arrivé à bon port, et après m’être a peu près regroupée, nous partons vers d’autres aventures… d’altitude.
Affaire à suivre….
PS : Durant tout ce trajet. Vincent : Même pas peur !!!!
Clin d’œil
L’instant Minca
Minca est, comment dire, un peu folle-dingo ! Mais quand on regarde ceux qui sont sensés l’élevée… On comprend mieux !
16 Comments
Salut les enfants, les reportages sont toujours aussi merveilleux, les paysages se suivent … mais ne se ressemblent pas. J’aime ta dernière video Vincent quand tu commentes la visite du site. Tu es très essoufflé, c’est dû je suppose à l’altitude ou à la grimpette précédante ? En tout cas on partage pleinement votre enthousiasme. Que de souvenirs emmagasinés et de belles rencontres. Je vous embrasse. Gros gros bisous à tous les deux et une pichenette à Minca
Salut les enfants, quel plaisir de suivre vos reportages, les paysages se suivent… mais ne se ressemblent pas. J’ai beaucoup aimé la dernière vidéo du site visité. Vincent paraissait très essoufflé, dû à l’altitude ou à la grimpette précédente ? En tout cas, c’est magnifique, émouvant et on partage votre enthousiasme. Gros gros bisous
Joyeux anniveraiiiiire !!!!
Voilà déjà 1 an que je suis vos tribulations, avec plaisir, à bord de Combi Vert.
Autant pour votre voyage, que vos belles photos et votre style narratif.
Bonne continuation et bonne route à vous 4 (vous 2, Minca et combi vert ;-).
Amicalement
Eric J
Bonjour Eric,
Cela nous touche beaucoup de savoir que vous nous suivez depuis 1 an, et merci pour les compliments. J’espère que vous continuerez à nous suivre encore et à nous envoyer quelques commentaires.
J’aurais juste une question : comment nous avez-vous connu ?????!!!!
Encore une fois merci et à bientôt
Amicalement
Sandrine et Vincent et Minca et Combivert !
Bonjour à vous 4.
Bien sur que je continuerai à vous suivre 😉
Je vous ai connu à travers le site vw-camper.fr.
Je ne possède pas de Combi, mais une 2cv (air-cooled aussi donc ;-), qui roule pas mal et voyage aussi (mais moins loin).
Voilà pourquoi je suis, avec plaisir, votre périple.
Bonne continuation,
Eric J
Ahh, une 2 cv, c’est cool aussi !!! Avec ces engins le voyage, même un simple week-end, prend un autre sens. C’est que du bonheur. A bientôt de vous lire, c’est toujours un plaisir d’avoir un p’tit commentaire de temps en temps ! 😉
Bonnes balades.
Ola,
Que de jolies photos.
3 tuc-tuc ça vaut bien un combi.lol.
A bientôt
Oui, on envisage d’aménager un tuc-tuc westfalia !!!!!
Bises à vous 2
Beau reportage et……sacré Mica!
Bonjour,
effectivement Minca est un sacré numero, on ne s’ennuie jamais ! Toujours prête à faire une bêtise et elle adore jouer avec les autres chien, mais pas que…
Merci de nous suivre et à bientôt
Et ouiiii, je me souviens aussi des deux pieds de tomates qui grimpaient sur le mur de votre maison… C’était vraiment incroyable !!!… Incroyable aussi cette année au fil des routes, incroyables les paysages rencontrés et les gens croisés, incroyable voyage et incroyable projet… Merci de nous montrer que c’est possible !!!
J’ai trouver le chien péruvien magique je kiffe à mort (chui dingo des animaux…) et je vois que Minca aussi hihi!
Bises
Holà Tthé,
Aujourd’hui maman a pris la relève et je crois bien que les 2 pieds de tomates sont énormes.
C’est vrai que c’est possible mais pas toujours évident de trouver l’opportunité de partir longtemps. Les rencontres et la chance entre aussi en jeu. Parfois il faut juste passer outre les nombreux obstacles que souvent nous nous créons, ensuite on se rend contre que ces obstacles sont uniquement psychologiques. En tous cas Minca adore ses joujoux et leurs font toutes les misères du monde !!!!
On t’embrasse et Minca salut ta petite troupe !
Waouh…le voyage s’enrichit de magnifiques paysages, de découvertes qui donnent envie !
Un an que vous êtes sur les routes et ce mois d’aout il me semble que c’est votre anniversaire à tous les 2 ….Bon anniversaire à vous 2 !
Des bises, des pensées et des caresses à la Perita !!!
On The Road Again
Merci Véro ! Oui un an déjà, ça passe super vite ! On t’embrasse bien fort !
Quelle ambiance! Vraiment différente de l’Equateur. Ca se ressent à travers les photos de paysages et les sites qui donnent le frisson( la musique n’y est pas pour rien!) que de beaux endroits qui nous laissent … dépaysés et admiratifs..
Les paysages sont très différents de l’Équateur, les montagnes semblent bien plus immenses, les plus hauts sommets du Pérou sont dans le coin, dont la Cordillère Blanche, dont tu aura un aperçu dans le prochain article
On t’embrasse très très fort !